L’obésité est un risque de facteur agressif pour certains cancers.
Labellisée par la Ligue contre le cancer depuis 2020, l’équipe de recherche du Pr Catherine Muller cherche à comprendre comment la graisse contribue au fonctionnement de nos organes… mais peut aussi jouer un rôle dans le développement de certains cancers, comme le cancer du sein ou de la prostate.
Leurs travaux ont montré que l’activité des adipocytes qui entourent la cellule cancéreuse lui permettent de disposer de plus de ressources énergétiques, ce qui augmente ses capacité à survivre, envahir des tissus ou encore résister aux traitements.
Dans le cadre de « Movember », mois de sensibilisation au dépistage des cancers de la prostate et des testicules, qui permet de récolter des fonds en faveur de la recherche contre ces cancers masculins, le Pr Catherine Muller nous présente les thèmes de recherche de son équipe.
Obésité et cancer : comprendre une dangereuse alliance.
L’obésité ne se limite pas à une simple accumulation de graisse : elle modifie profondément le fonctionnement du tissu adipeux, qui devient un acteur à part entière dans le développement du cancer. À L’IPBS (CNRS – Université Toulouse), l’équipe de Catherine Muller explore ce dialogue complexe entre les cellules graisseuses et les cellules tumorales. Leur recherche met en lumière comment, en situation d’obésité, le tissu adipeux libère des molécules et des vésicules qui nourrissent les cellules cancéreuses et stimulent leur capacité à se multiplier et à migrer. Ce mécanisme favorise ainsi la progression et l’agressivité de certaines tumeurs. En dévoilant ces interactions, les travaux de l’équipe ouvrent de nouvelles pistes pour mieux comprendre l’impact du surpoids sur le cancer et imaginer, à terme, des stratégies thérapeutiques ciblées.